Il existe aujourd’hui 116 conventions fiscales liant la France à d’autres pays. Souvent négligées ou balayées d’un revers de la main, elles sont pourtant le premier élément à prendre considération pour celui qui quitte la France. D’une importance primordiale, les conventions fiscales régissent les cas de double imposition et définissent l’impôt des non-résidents.
Table des matières :
Qu’est-ce que la double imposition ?
La rencontre de deux législations fiscales peut être source de double imposition pour le contribuable.
Les conventions fiscales ont pour but d’éviter au contribuable d’être imposé deux fois en raison de l’application simultanée de la législation fiscale des deux États contractants. Elles vont permettre de répondre en outre aux conflits découlant de la désignation du domicile fiscal en organisant l’imposition directe et indirecte des contribuables.
L’impôt des non-résidents
Pour chaque catégorie de revenus, on distingue trois modalités d’imposition :
- Ou bien l’imposition est exclusive dans l’État de résidence
- Ou bien l’imposition est exclusive dans l’État de la source
- Ou bien l’imposition est non exclusive dans l’État de la source
Par exemple, la convention franco-suisse de 1966 modifiée par les avenants ultérieurs organise la fiscalité des Français résidents en Suisse, comme celle des travailleurs frontalités.
Comment savoir si mon pays a signé une convention fiscale avec la France ?
La liste détaillée des conventions fiscales est disponible sur le site gouvernemental des impôts. Il est possible d’y consulter pour chaque pays ou collectivité d’outre-mer l’ensemble des textes régissant l’impôt des non-résidents.
La liste exhaustive des pays ayant signé une convention fiscale est la suivante :
Afrique du Sud | Bulgarie | Ethiopie | Jamaïque | Maroc | Pologne | Suisse |
Albanie | Burkina Faso | Fédération de Russie | Japon | Mauritanie | Polynésie Française | Syrie |
Algérie | Cameroun | Finlande | Jordanie | Mayotte | Portugal | Thaïlande |
Allemagne | Canada | Gabon | Kazakhstan | Mexique | Qatar | Togo |
Arabie Saoudite | Chili | Georgie | Kenya | Monaco | Québec | Trinité-et-Tobago |
Argentine | Chine | Ghana | Koweit | Mongolie | République Centrafricaine | Tunisie |
Arménie | Chypre | Grèce | Lettonie | Namibie | République de Corée | Turquie |
Australie | Congo | Guinée | Liban | Niger | République Tchèque | Ukraine |
Autriche | Côte d’Ivoire | Hongrie | Libye | Nigéria | Roumanie | Vénézuela |
Azerbaïdjan | Croatie | Ile Maurice | Lituanie | Norvège | Royaume-Uni | Viêt Nam |
Bahrein | Danemark | Inde | Luxembourg | Nouvelle-Calédonie | Saint-Pierre-et-Miquelon | Yougoslavie |
Bangladesh | Egypte | Indonésie | Macédoine | Nouvelle-Zélande | Sénégal | Zambie |
Belgique | Emirats Arabes Unis | Iran | Madagascar | Oman | Singapour | Zimbabwe |
Bénin | Equateur | Irlande | Malaisie | Ouzbékistan | Slovaquie | |
Bolivie | Espagne | Islande | Malawi | Pakistan | Slovénie | |
Botswana | Estonie | Israël | Mali | Pays-Bas | Sri Lanka | |
Brésil | Etats-Unis | Italie | Malte | Philippines | Suède |
Pourquoi les conventions fiscales sont-elles importantes ?
On peut se poser la question de l’intérêt d’une convention fiscale lorsqu’on vit dans certains pays où ne serait-ce que l’application du droit interne semble « relative ». Pourtant la réponse est simple et implacable : en cas litige ce sont elles qui fixeront les règles à appliquer. Il est facile d’être insouciant tant que tout va bien, mais en cas de problème un homme averti en vaut deux.